Attacher…
Je veux t’absorber, comme on boit une liqueur interdite
T’accoler à ma peau comme siamois, indécence de la nature
M’accorder à ton corps pour te lier très étroitement pour que tu sois ma prisonnière
M’accoupler comme des bêtes oubliant notre vernis de civiliser pour que nous retrouvions les gestes ancestraux de l’amour
T’accrocher à ton lit pour que tu ne puisses me résister
N'adhérer contre toi pour que tu ne puisses jamais me quitter
M’adjoindre comme compagnon cette part de moi décadente pour que tu puisses victimes consentantes plonger des mes abysses
M’affecter lorsque tes cordes t’entame ta chair tendre et de me ma langue comme un chien te lécher pour en éteindre le feu
M’agrafer sur le cœur la lettre que tu me laisses au matin lorsqu’en tapinois tu pars rejoindre la foule
Ajuster au plus prés ta chaîne qui te lie à moi
M’amarrer à tes cuisses comme la drisse qui tient fermement le voilier au quai les jours de tempêtes
M’ancrer à ton fond, au plus secret de ton intimité me servant de mon sexe comme grippé pour te retenir à mon désir
M’annexer à ta vie à chaque instant de jour et de la nuit pour que je sois ton ombre
appendre de toi tes désirs les plus secrets que tu gardes enfouie au fond de ton âme pécheresse
M appliquer à prévenir tes moindres soupirs, interpréter tes battements de cils, reconnaître les frémissements de tes lèvres lorsque tu vas gémir
M, arrêter juste à temps courber au-dessus de ton monde attendant tes cris libérateurs
M’arrimer à ton ventre les jours de houles, quand ma bouche collée à ton sexe tu supplie et ordonne
M’assembler en savant domino, nos s’empilant dans une construction abstraite
M’associer pour que notre vie nous soyons les seuls de cette société anonyme
M’assujettir à ton exigence, usurière qui me fait rendre au centuple l’amour que j’ai pris à crédit
M’assurer que personne en ce monde ne pourra ce mettre en travers de notre amour
M’astreindre à chaque lever du jour à te dire les mots que je te disais au premier jour
M’atteler enfin à cette grand œuvre compagnon consciencieux créant un chef d’œuvre à partir de toi et pour toi
M’attirer tes faveurs courtisanes serviles à ton servir
M’attribuer sans vergogne tous les mérites de ton accomplissement
bander tes yeux pour que dans ton obscurité je te laisse imaginer mon monde fait de folie
boucler cette ceinture que de tes mains ont défaites pour que je puisse me la tendre innocemment en espérant que je t’en gifle les fesses
boutonner ton corsage lorsque je t’habille le matin par jeux te regardant comme en regarde son avenir
brider ton corps de milles liens de mon appétit de toi cuisinier des enfers
Te captiver en ma tanière pour que tu sois mon otage à vie de ma passion
Te ceindre de ce foulard voyant au fond de tes yeux un incommensurable amour, et une confiance sans limite
cercler tes chevilles de milles joncs comme l’on paraît ces danseuses indiennes que l’on offrait au rajah sur leurs cousins de brocards
Te charmer comme dans le souk le joueur de flûte charmant le cobra pour t’endormir afin abuser de toi dans ton hypnose
Te cheviller, Te clouer, à mon pilori au pilon de ma queue au lit de nos ébats
Te coller comme le corail adhère au rocher pour en faire une débauche de couleurs
consolider notre amour pour que notre histoire soit que magnificence
Me corder à toi créant des liens si étroit que nulle lame puisse passer en nous pour nous défaire
Me coudre les lèvres pour que nul son ne sorte pour ne pas révéler ton nom au monde
Me coupler à tes fesses lorsque que cramponner je dirige notre tango dans la nuit chaude de notre alcôve
M’enlacer à tes bras pieuvres m’entortiller à tes jambes d’albâtre, m’entraver à ton corps luisant de sueur, nous entrelacer comme la liane encercle le tronc des forets primaires
Nous envelopper dans nos draps pour dissimuler notre amour
Te ficeler comme ficelle l’artiste son œuvre pour le cacher aux yeux de sa muse
frapper ton cul divin pour te faire te pardonner des punitions imaginaires
M’immobiliser dans des spasmes suprêmes corps tendus, sentant jaillir geyser mon jus qui tu espères
Te lacer tes bottines sur ta cheville tendus sous mes yeux baissés
Te lier, Te ligaturer, Te ligoter, Te maintenir dans une position de soumise consentante sous tes ordres, qui est le maître et l’esclave ?
Te mettre à genoux devant moi, ton visage lever vers moi dans une supplique muette
Me passionner pour tes défauts les trouvant merveilleux
Me pendre à ton bras fendant la foule conquérant et fier que tu sois à mes cotés
Me piquer d’esprit pour te voir rire aux éclats, placer en toi mes espoirs de Rédemption
porter en toi un espoir que cet amour ne ressemble à nul autre pareille
Me prendre par le cœur n e plus me préoccuper des regards que me prête, les regards réprobateurs
Ne plus me rattacher à cette vie sans saveur pour seulement me relier à ce fil qui me retient, river, mieux sangler par ta séduction pour enfin me soumettre
, me subordonner à ton appétit, me suspendre au simple désir de m’unir à toi, et, vouer le reste des mes siècles à ta vie pour T’attacher à jamais
Yannick 2008